La réédition aux Éditions Sainte-Jeanne-d’Arc de la biographie de Pierre Ni. Un martyr de Corée par le père Hello a plu à la rédaction de la revue Plaisir de Lire qui, dans son numéro 206 de mars 2024 (p. 32), lui confère la meilleure note possible.
En mars 2024, le numéro 206 de la revue Plaisir de Lire (p. 28) met à l’honneur les Contes en vers de René Bazin, qui nous montrent la face poétique méconnue du célèbre académicien.
À l’heure où l’innommable se consomme peu à peu partout en Europe avec la si mal nommée « euthanasie » et à l’approche de la Semaine sainte, pourquoi ne pas retremper son âme chrétien et son esprit de patience dans la lecture de La Douleur, ce chef-d’œuvre du philosophe contre-révolutionnaire Antoine Blanc de Saint-Bonnet ?
Ce livre fut largement salué en son temps, et plusieurs fois réédité. Léon Bloy et Barbey d’Aurevilly l’ont loué, et il aurait inspiré le poëte Charles Baudelaire.
Léon Bloy parlait de l’auteur de cet ouvrage comme d’« une des majestés intellectuelles de ce siècle ». Et Barbey d’Aurevilly le qualifiait de « plus grand métaphysicien catholique qui soit en Europe ».
« Les réflexions que renferme ce livre voudraient s’offrir, non pas aux saints, qui ont Dieu tout près de leur cœur, mais aux âmes moins favorisées qui le cherchent encore, ou qui, par moments, croient le voir disparaître derrière les infortunes et les afflictions de la vie. Les cœurs que la Foi emporte sur ses ailes n’ont besoin d’aucun autre secours ; mais ceux qui ne sont soutenus que par leur propre vol, à tout instant se heurtent à une voûte obscure, et de là tombent dans la nuit. […]
« Du haut des clartés supérieures, les saints ont révélé le côté divin de la douleur. Il est peut-être utile aujourd’hui de la justifier, d’en montrer tous les avantages à notre esprit, présentement moins noble et plus attaché à lui-même. […]
« Les causes d’affliction se multiplient de nos jours, pendant que les organes débilités et les cœurs, sans doute plus faibles, nous trouvent moins disposés à prendre un parti héroïque. En général, les âmes avaient autrefois plus de force ; et quant à celles qu’enivrait l’impression du beau, on ne les voyait point s’évaporer dans une vaine littérature ou dans de vains soupirs, comme le font à cette heure tant d’écrivains, d’artistes et de rêveurs. »
— Antoine Blanc de Saint-Bonnet, préface à la troisième édition.
Un inclassable ?
Oui, étant donné que vous ne trouverez pas dans les librairies de rayon « Chanson de geste » !
La Chanson de Baudouin est un pari audacieux : donner une suite à la célèbre Chanson de Roland, en laisses et en décasyllabes également. Le résultat en avait naturellement toute sa place au sein de notre collection littéraire et poétique « L’En-vers du décor ».
Il a beaucoup été question de Charles de Foucauld, cet explorateur et ermite bien connu, ces derniers temps.
Mais avez-vous lu sa vie édifiante composée par René Bazin, et qui n’a pas peu contribué à faire connaître ce prêtre d’exception en métropole ?
Nous avons le plaisir de vous faire part de la réédition que nous en avons réalisée en ce début d’année 2024.
Biographie riche en documentation, elle est grâce à la plume d’un auteur d’exception un plaisir littéraire renouvelé à chaque page.
« — J’ai trouvé depuis longtemps le moyen d’être heureux.
» — Quel est-il ?
» — C’est de se passer de joies. »
« [L]e mot magnifique qu’avait dit l’abbé Huvelin : “Notre-Seigneur a tellement pris la dernière place, que jamais personne n’a pu la lui ravir.” Je crois pouvoir affirmer que tout le reste de la vie de Foucauld a été travaillé et modelé par le souvenir de Nazareth. »
« La parole est beaucoup, mais l’exemple, l’amour, la prière, sont mille fois plus. »
« Il disait : “Ne rien demander, à moins de grande nécessité, est une maxime de sainte Thérèse que je cherche à mettre en pratique, et chaque fois que je le fais, je m’en trouve bien”. »
« Sotileza » déjà en librairie
L’un des chefs-d’œuvre (il en a écrit plus d’un) de José María de Pereda, académicien espagnol, est enfin réédité !
Il s’agit de Sotileza, roman « costumbriste » qui nous fait entrer dans la vie typique des milieux de pêcheurs de Santander, en Cantabrie, région natale de l’auteur. Ce magnifique panorama maritime a, entre autres, inspiré l’académicien français René Bazin pour son Gingolph l’abandonné, paru vingt ans plus tard en 1914.
L’écrivain angevin s’est d’ailleurs empressé de rencontrer, lors de son premier voyage dans la péninsule Ibérique, son homologue espagnol.
Une pure merveille, tout en dépaysement !
« Ce que je connaissais des œuvres de M. de Pereda m’avait appris qu’il était un grand artiste, un styliste achevé et un écrivain fécond à la fois. J’avais présente à l’esprit cette description d’un chêne-rouvre, par où débute El Sabor de la tierruca, et qui tient trois pages, des plus fortes qu’on puisse lire. En voyant l’homme, mon impression première s’affirmait. Oui, j’avais devant moi, et j’en ressentais pour lui une sorte de respect ému, un de ces esprits d’élite, faits pour voir, pour comprendre et pour révéler à lui-même le monde qui s’ignore, un de ceux, plus rares encore, qui, possédant cette richesse, n’en ont pas abusé.
« – Je sais que vous êtes très aimé, lui dis-je. Vous vivez, dans ce cabinet de travail, au milieu de souvenirs de vos admirateurs. Il y en a qui sont un hommage bien délicat, et qui doivent vous toucher : ce grand tableau, par exemple ? Une scène de Sotileza, n’est-ce pas ?
« Nous traversâmes ensemble l’appartement. Au fond, occupant presque tout le panneau, une grande marine représentait une barque, lancée par dix rameurs, gouvernée par un vieux pêcheur debout à l’arrière, et qui franchit les deux lames de la barre de Santander. au bas, un cartouche portait ces trois mots : “¡Jesús, y adentro!”
« – C’est un présent de la ville de Santander, me dit M. de Pereda, qui me fut offert, par souscription, quand je publiai Sotileza. vous voyez, l’homme de barre, le vieux, qui a la responsabilité de la manœuvre, vient de jeter l’invocation traditionnelle, à laquelle ne manquent pas nos marins, même aujourd’hui, par beau ou par mauvais temps ; elle est difficile à traduire, elle signifie, à peu près : “Jésus ! et confiance maintenant, nous entrons au port !” » — René Bazin, dans Terre d’Espagne (1894).
Le chanoine Alfred Weber est particulièrement connu pour ses Quatre évangiles en un seul, mais il ne s’est pas arrêté à ce formidable chantier scripturaire.
Dans ses dévotions, il a spécialement mis en lumière saint Joseph, en réalisant un recueil inégalé en la matière : Notre bon père, ou le Trésor des fidèles serviteurs de saint Joseph.
Longtemps oublié et indisponible en dehors du marché de l’occasion, ce chef-d’œuvre de piété joséphologique est enfin trouvable en librairie, aux Éditions Sainte-Jeanne-d’Arc, depuis février 2024, au prix attractif de 13 € (pour 280 p.). Rien de mieux pour faire un bon mois de saint Joseph en mars… et pour compter parmi les dévots de ce grand saint tout au long de l’année.
Neuvaines diverses, prières nombreuses, chapelets spéciaux, scapulaire, confrérie, pièces liturgiques : ce recueil regroupe toutes les dévotions traditionnelles approuvées en l’honneur de saint Joseph.
Pour clôturer l’été 2023, le numéro 125 de l’excellente revue trimestrielle Le Sel de la terre, éditée par les dominicains d’Avrillé, présentait à la page 168, dans la rubrique « Parmi les livres reçus », une courte et aimable notice sur l’ouvrage de Cristina Siccardi L’Hiver de l’Église après le concile Vatican II.
Le nom de Don Juan Vázquez de Mella y Fanjul (1861-1928) ne vous dit peut-être rien… ?
Seuls quelques experts de l’histoire d’Espagne ou du carlisme le connaîtront sans doute. Et pourtant ! La sortie de la toute première traduction française de textes de ce journaliste et député carliste insigne, qui compte parmi les plus grands orateurs de l’histoire de la péninsule Ibérique et qui fut élu à la Real Academia Española en plus d’appartenir à l’Académie royale des sciences morales et politiques, devrait être un véritable événement.
La lecture de ce Florilège, non seulement fera mieux connaître l’Espagne et un personnage d’exception, mais elle présentera aux Français les idéaux religieux, sociaux et politiques des Espagnes traditionnelles, dans un style riche d’enthousiasme.
Cette édition française inédite s’ouvre sur un « Prologue » de Mendizuri spécialement adressé au public français pour contextualiser le carlisme en général et la figure de Vázquez de Mella en particulier. Suit une « Étude préliminaire » de Rafael Gambra Ciudad s’intéressant au rôle et à la doctrine de ce penseur qui fut jadis surnommé « le verbe de la Tradition ». Puis la préface de l’édition espagnole d’origine, signée par l’archevêque de Saint-Jacques-de-Compostelle d’alors, précède des morceaux choisis d’anthologie.
La Douleur est probablement le livre le plus connu d’Antoine Blanc de Saint-Bonnet.
Initialement paru au beau milieu du XIXe siècle, il fut salué par Jules Barbey d’Aurevilly qui vit dans son auteur « le plus grand métaphysicien catholique qui soit en Europe », puis par Léon Bloy en faisant « une des majestés intellectuelles de ce siècle » (le XIXe). Charles Baudelaire s’en serait inspiré en divers endroits.
La question de la douleur et de la souffrance, puis les notions annexes de faim, de travail, d’esclavage, de pauvreté ou encore de purgatoire est traitée par le philosophe Blanc de Saint-Bonnet dans une perspective chrétienne, si bien qu’il semblait nécessaire d’apposer en première de couverture le Modèle en la matière : le Christ en croix.
À l’heure où la « culture de mot » s’attaque une nouvelle fois à la vie, et spécialement à « la fin de vie » au prétexte d’une curieuse « dignité » humaine, la réédition de cet ouvrage contribuera avantageusement au débat d’un « projet de loi » désormais annoncé pour février 2024 en France.
Le chef-d’œuvre La Douleur peut être précommandé au tarif de souscription de 12 € TTC, avant de passer au prix de 15 € à compter de sa sortie officielle le 15 février 2024.