Description
« Madame L’Héréec, ne voulant pas travailler ce soir-là, avait pris une plume, et s’était mise à repasser à l’encre de Chine des parties à demi effacées du dessin, pour occuper l’activité de ses mains adroites et fines.
Elle faisait deux ou trois traits, à petits coups, et se renversait en arrière, pour juger de l’effet. Simone lisait, les paupières baissées, sans hâte, marquant d’un sourire aussitôt effacé des passages qui lui plaisaient.
Pauvre madame Corentine L’Héréec ! ceux qui l’avaient vue autrefois l’auraient facilement reconnue. Elle avait à peine vieilli : toujours le même teint de blonde, la même mine chiffonnée, dont l’expression naturelle était le rire, les lèvres minces, mobiles sur de petites dents blanches, le nez court, et ces jolis yeux bleus, peu profonds, mais si vivants ! C’étaient les mêmes cheveux ondés, de couleur cendrée, presque trop abondants, qu’elle tordait et attachait très bas sur la nuque. La finesse du cou ne s’en voyait que mieux, un cou d’enfant, d’une pâleur bleuissante par endroits, et qui sortait élégamment de la robe noire échancrée, comme jadis du col blanc de la Perrosienne. »
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