Description
Le premier roman de René Bazin !
« Cette nouvelle est la première que j’ai écrite. Cela me reporte à quelque douze ans en arrière, à un certain déjeuner chez un ami, où M. de Mayol de Luppé, alors directeur de L’Union, me proposa, à moi intimidé, balbutiant et heureux, de m’ouvrir ses colonnes ».
J’écrivis, – avec quel amour et quel soin, mon vieux manuscrit, vous êtes là pour le dire ! – l’histoire de Stéphanette, qui n’était pas tout inventée par moi, loin de là. Hudoux a vécu ; j’ai vu dans mon enfance la rue de l’Aiguillerie, avec ses maisons anciennes, aux pignons pointus, aux façades décorées de croisillons de bois ; et les paysages que je peignais, je les avais sous les yeux : c’étaient nos chers noyers de la Buffeterie, plus touffus, plus gros, plus âgés que le logis lui-même, pas plus verts cependant ; car du lierre, des vignes vierges, des rosiers grimpants, je n’en ai jamais vu tant qu’autour de nos fenêtres. C’était aussi la campagne boisée, incroyablement déserte, silencieuse, enveloppée dans les replis des futaies de Pignerolles. Les 9791093228013chansons mêmes je les avais entendues, et les récits de chouannerie qui m’avaient si souvent fait frissonner, quand mon grand-père les chantait ou les contait, lui dont le père s’était battu en ce temps-là.
Stéphanette parut signée d’un pseudonyme, naturellement. Ce fut le dernier feuilleton de L’Union, qui cessa de vivre en même temps que le prince dont elle servait la cause. Le dernier numéro du journal est, je crois, celui où la mention « fin » est mise au bas de « Stéphanette, par Bernard Seigny », et le contraste était grand, je m’en souviens, entre les articles de deuil dont il était rempli et ce dénouement d’une histoire d’amour si joyeux et si jeune.
Plaisir de Lire. Littérature et vie chrétienne, n° 199, juin 2022 –
Cette première nouvelle fut un succès pour celui qui se lançait alors dans l’écriture en publiant sous un pseudonyme. Bienheureux roman qui, avec le suivant, lui ouvrit les portes du monde littéraire. On y découvre toute la délicatesse des sentiments, la fraîcheur de la jeunesse à qui il dédie ces pages et la légèreté du style qui feront de René Bazin un grand auteur dont on ne se lasse pas.
Pour qui ce livre ? Un très beau récit qui offre une fresque psychologique de grand talent. Pour toutes les bibliothèques à partir de 16 ans. (Éditions du Drapeau blanc, 158 p., 2022, 10,30 €)
Au fil des pages, juillet 2022, n° 43 –
Stéphanette
René Bazin
Ed du drapeau blanc, 150 p., 10 €
Cette nouvelle est la première que René Bazin (1853-1932) ait écrite. Tout commence lors d’un déjeuner chez un ami, où M. de Mayol de Luppé, alors directeur de L’Union, lui proposa de lui ouvrir ses colonnes. Il écrivit l’histoire de Stéphanette, qui n’était pas tout inventée par lui.
Hudoux a vécu. R Bazin a vu dans son enfance la rue de l’Aiguillerie, avec ses maisons anciennes, aux pignons pointus, aux façades décorées de croisillons de bois. Les paysages qu’il décrivait, il les avait sous les yeux : c’étaient nos chers noyers de la Buffeterie, plus touffus, plus gros, plus âgés que le logis lui-même, pas plus verts cependant.
C’était aussi la campagne boisée, incroyablement déserte, silencieuse, enveloppée dans les replis des futaies de Pignerolles. Les chansons mêmes l’auteur les avait entendues, et les récits de chouannerie qui l’avaient si souvent fait frissonner, quand son grand-père les chantait ou les contait, lui dont le père s’était battu en ce temps-là.
Stéphanette parut signée d’un pseudonyme naturellement. Ce fut le dernier feuilleton de L’Union, qui cessa de vivre en même temps que le prince dont elle servait la cause.
Le monde se renouvelle. Pourquoi ne pas laisser à notre pensée d’autrefois l’accent qui lui convenait et l’exprimait alors ?
Actuailes, n° 157, 8 février 2023 –
Quelques années après la Révolution française, les conséquences de la Terreur sont encore tangibles dans les familles endeuillées et bouleversées. Au cœur de la ville d’Angers, un vieux brocanteur bourru et peu causant propose tout un bric-à-brac d’objets et de meubles appartenant au temps de l’Ancien Régime, qui semble révolu. Quels destins brisés derrière ces témoins du passé ?
Le vieux marquis Merlin de la Hansaye, qui s’est battu pendant toute la chouannerie en Vendée et dans le Haut-Anjou, est irrésistiblement attiré par un délicat miroir de Venise qu’il observe souvent du dehors. Quand il pénètre enfin dans l’antre du brocanteur et se saisit de l’objet, la douleur de la perte de Madame de la Tremblaye, sa sœur guillotinée, ressurgit brutalement. Cette glace lui appartenait ; au dos, il est gravé, à la pointe d’un canif ou d’une épingle : « 18 pluviose an II – Adieu. »
Si cette acquisition est l’occasion pour le marquis d’une forte émotion, elle marque aussi la rencontre avec Stéphanette, la fille du brocanteur, si belle et noble de manières, par contraste avec ce rustre. Le vieux chouan n’est pas le seul à avoir remarqué la jeune fille. Son neveu d’adoption, Jean, petit clerc de notaire, ne manque jamais de passer devant la vitrine encombrée pour y admirer le doux trésor qui fait vibrer son âme, la belle Stéphanette.
Mais rien n’est simple dans les histoires d’amour romanesques ; sinon, où serait le plaisir ? De malentendus en révélations, ces cœurs vont se chercher et un amour impossible va peut-être trouver une issue inattendue.
Le regard de René Bazin sur ses personnages, sur les lieux et les périodes historiques, est toujours empreint d’un grand souci de véracité, d’une part, et de respect des sensibilités et de délicatesse, d’autre part. Par petites touches, il dessine un tableau fascinant, fait de liens entre les personnages, sur une toile de fond extrêmement précise. Ainsi, le lecteur imagine les scènes comme s’il les avait vécues et approche des caractères et des figures auxquels il s’attache naturellement.
La création littéraire contemporaine ne recèle plus de plumes comme celles-ci. Il est bon de replonger dans ce style d’écriture pour apprendre à apprécier – au sens de jauger, discerner – les livres d’aujourd’hui et forger son goût.
René Bazin, cet académicien strict et rigoureux, n’a pas son pareil pour évoquer les jeunes filles, leur noblesse de cœur, leur beauté, la qualité des sentiments et « ce qui fait l’âme grande ». C’est aussi un maître en psychologie. Découvrez-le.
Valérie d’Aubigny
https://www.actuailes.fr/page/2867/stephanette-rene-bazin-1853-1932-
123loisirs.com –
https://123loisirs.com/livre/stephanette-4583
Action Familiale et Scolaire, n° 287, juin 2023 –
Ce premier roman de René Bazin se passe en 1816 à Angers. Stéphanette, fille d’un brocanteur au lourd passé révolutionnaire, pourra-t-elle épouser Jean de Trémière, jeune orphelin dont les parents sont morts en exil ?
La tourmente révolutionnaire, la question de l’expiation des péchés offerte pour autrui, la miséricorde divine, sont évoquées au fil des pages. La fine étude psychologique et la délicatesse des sentiments dans ce roman plairont aux jeunes lectrices dès 15 ans et aux adultes.
Radio Courtoisie, « Libre journal Culture et éducation », 2 mars 2023 –
https://www.radiocourtoisie.fr/2023/03/02/culture-et-education-du-2-mars-2023-eloge-de-la-douceur/
Dans le libre journal Culture et éducation du 2 mars 2023, animée par Sophie Roubertie et consacré pour l’occasion au thème « Éloge de la douceur », la chroniqueuse Valérie d’Aubigny, d’123loisirs, a présenté le roman Stéphanette, de René Bazin, aux auditeurs de Radio Courtoisie, à partir de la 25e minute d’audition.
Radio Espérance, mars 2023 –
https://player.radio-esperance.fr/?radio=antenne-principale&media=audio&option=reecouter&date=1677654030&id=648116&fbclid=IwAR3vKHiXGJDj-XVTOm2Db2Dkw_PPyDco1bU62ty-RDxF_x_gV1o7DWYIox8
Début mars, Valérie d’Aubigny consacrait quatre bonnes minutes de chronique littérature jeunesse, sur Radio Espérance, au petit roman Stéphanette de René Bazin.