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Précommandez le roman « Sotileza » de Pereda à un prix promotionnel !

Jusqu’à sa sortie officielle en librairie le 25 janvier 2024, le chef-d’œuvre romanesque Sotileza, de l’académicien espagnol José María de Pereda, est au prix exceptionnel de 15 € franco de port en souscription ! Il passera ensuite à son prix de vente public normal de 18 €.

« Sotileza », c’est à la fois le nom de la partie la plus fine, la plus subtile, d’une ligne de pêche réservée à certains poissons, et le surnom d’une orpheline qui occupe la première place dans ce roman de l’académicien José María de Pereda. C’est elle qu’on voit réparer un filet de pêche sur la gravure qui orne la première de couverture que nous avons choisie.

L’action prend place au milieu du XIXe siècle à Santander, ville portuaire et capitale de la Cantabrie, en Espagne, sur la côte atlantique – soit la région natale du romancier. Ce sont des quartiers populaires et pauvres, de pêcheurs principalement, qui sont mis en scène par la palette de conteur de José María de Pereda. Roman réaliste de mœurs et de terroir, c’est aussi un roman maritime et une romance tout à fait morale sans aucune rigidité moralisatrice pour autant.

La vie dans une ville portuaire alterne avec les scènes de mer, qu’il s’agisse de traversées, de parties de pêches ou de courses de bateaux. Le chapitre de la tempête, entre autres, inspira fortement l’académicien français René Bazin dans son Gingolph l’abandonné, de 1914, qui se passe à Boulogne-sur-Mer. Cet écrivain français s’inspire encore de Sotileza en en renversant le caractère moral de ses personnages : les pêcheurs de Boulogne, contrairement à ceux de Santander, n’ont plus de chapitres corporatifs pour les protéger ni de prêtre pour les guider. Ils n’ont plus que la misère au lieu de la pauvreté. Enfin, le mauvais mariage final du héros de Bazin et le contre-pied du mariage judicieux qui couronne Sotileza, où toute l’intrigue et toutes les péripéties, même anecdotiques, s’enroulent de près ou de loin autour des émois que la belle héroïne suscite autour d’elle auprès de jeunes gens de bonnes mœurs malgré la pauvreté crasse de certains. Autant Pereda immortalisa avec fidélité et sans lourdeur les garde-fous qui conservaient une société typiquement pittoresque, autant Bazin décrivit ce qu’il advenait de cette dernière dès que l’on avait retiré ces premiers. C’est une face magnifique de la société côtière espagnole d’antan, non sans similitudes avec les sociétés littorales françaises d’ailleurs, qui s’offre aux lecteurs avec un style original et inimitable qui fit, en son temps, tout le succès de l’académicien cantabrique. On tient cet ouvrage pour l’un de ses principaux chefs-d’œuvre.

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